Le ministre de la stratégie et de la finance sud-coréen, Yoo Il-Ho, a annoncé l’intention de la Corée du Sud de consacrer 5 milliards de dollars à des projets en Afrique, de 2017 à 2018, avec la possibilité de doubler cet engagement à moyen terme.
L’annonce a été faite à l’occasion de la Koafec (Korea-Africa economic cooperation) qui se tient à Séoul du 24 au 27 octobre, organisée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), le ministère de la Stratégie et des Finances coréen et la Banque Korea Eximbank.
Yoo Il-Ho a fait comprendre aux représentants d’une quarantaine de nations africaines et aux quelques centaines de participants à la conférence, que son pays veut accroître les relations économiques et la coopération avec le continent qui a un potentiel inexploité offrant de grandes possibilités.
Le représentant de la Corée du Sud est passé de la parole à l’action. Il a fait part des projets qui seront subventionnés dans l’immédiat, à hauteur de 160 millions de dollars, et dont l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et l’Ethiopie sont bénéficiaires. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire bénéficiera d’un investissement de 110 millions de dollars pour son secteur de l’oncologie.
La Corée su Sud a décollé économiquement en quelques décennies. Le dirigeant de la BAD, Akinwumi Adesina, s’exprimant à l’ouverture de la Conférence l’a bien reconnu. «Nous avions tant de points communs sur le plan des défis du développement, mais vous avez connu une croissance bien plus rapide et marquée que la nôtre», a-t-il affirmé, soulignant par la même occasion que l’Afrique peut apprendre beaucoup de la Corée.
«La Conférence Koafec donne à la Corée l’occasion de partager son expérience avec l’Afrique et de lui expliquer comment elle est parvenue à un développement économique que beaucoup qualifient de «miracle du fleuve Han», a déclaré, pour sa part, Lee Duk-Hoon, le président de la Korea Eximbank.
Lee Duk-Hoon qui a informé que son institution a conclu un accord de financement de 100 millions de dollars avec Afreximbank, a préconisé les partenariats public-privé comme moyen indéniable pour stimuler la croissance.
Depuis la première Conférence Koafec, en 2006, l’investissement coréen en Afrique a été multiplié par six.