Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a indiqué, dans un communiqué, que 145 enfants soldats ont été libérés, mercredi 26 octobre dans la région Greater Pibor (à l’est du Soudan du Sud), par deux groupes armés, notamment la SPLA-IO de l’ancien vice-président Riek Machar et la Faction Cobra.
Cette libération d’un nombre important d’enfants est la deuxième, après celle intervenue en 2015 où 1.775 enfants avaient retrouvé leur liberté.
Le représentant de l’Unicef au Soudan du Sud, Mahimbo Mdoe, a souligné que l’espoir de son institution est qu’il y ait d’autres libérations afin que les 16.000 enfants qui sont encore dans des groupes armés puissent retrouver leurs familles.
Les enfants libérés ont été officiellement désarmés, selon l’Unicef, et sont inscrits dans un programme de réhabilitation, en attendant que leurs familles soient retrouvées. «Notre priorité c’est qu’ils aillent à l’école et qu’ils soient capables de fournir des services à leurs communautés», a fait savoir Mahimbo Mdoe.
Le recrutement des enfants dans les rangs des groupes armés sud-soudanais a débuté en 2013, alors que s’éclatait dans le pays une guerre civile provoqué par un conflit entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président. D’après l’agence des Nations unies dédiée aux enfants, environ 16.000 enfants seraient enrôlés dans ce cadre.
L’Unicef déplore que le phénomène de la mobilisation des enfants dans les rangs armés continue encore dans certains Etats, à cause notamment de la guerre qui n’a pas encore pris totalement fin. L’agence a lancé un appel à toutes les parties «à respecter le droit international, à mettre fin au recrutement et à libérer les enfants qui servent actuellement dans leurs rangs.»
Jusque-là, les conflits au Soudan du Sud ont fait plusieurs dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 2,5 millions de civils. Le pays est plongé dans une grave crise humanitaire, occasionnée aussi par la sécheresse.