L’opposant gabonais, Jean Ping a exhorté, ce week-end, la diaspora gabonaise à rester encore dans la lutte contre le régime du président Ali Bongo, dont il continue à contester la réélection à la présidence de la République, après le scrutin du 27 août dernier.
«Le combat n’est pas encore terminé. Nous avons stoppé la caravane, maintenant, nous devons la renverser et récupérer notre victoire. Et pour cela, il nous faut rester mobilisés encore quelques temps», a déclaré le principal adversaire de Bongo, devant des Gabonais vivant en France, lors d’un meeting ce samedi à la place des droits de l’homme au Trocadero à Paris.
Deux mois après sa défaite à la présidentielle, l’opposant Ping n’a pas changé de position. Il ne reconnaît toujours pas la victoire d’Ali Bongo et il se considère comme le président élu.
«Vous m’avez élu à la tête de la République Gabonaise, mais, le gouvernement dictatorial en place, tente de nous voler, de vous voler cette victoire (…), parce que c’est d’abord de vous, peuple gabonais dont il est question. C’est votre victoire avant d’être la mienne», a martelé le candidat malheureux à la présidentielle.
L’ancien chef de la commission de l’Union africaine a réitéré, à la même occasion, son opposition au dialogue national initié par Ali Bongo. «Après avoir tenté de voler notre élection, après avoir massacré nos frères et sœurs, nos fils et nos filles, nos pères et nos mères (…), ils osent nous appeler au dialogue (…). Je vous l’affirme encore aujourd’hui, nous ne dialoguerons pas avec des assassins. Ils ont perdu l’élection, ils doivent partir et c’est tout», a poursuivi Jean Ping.
L’ancien diplomate de 75 ans, qui se rendra également aux Etats-Unis durant cette semaine, demande à la communauté internationale de prendre ses responsabilités devant la situation que traverse le Gabon.
Mais vendredi dernier, le président de l’Union africaine, Idriss Déby, présent au Gabon pour féliciter son homologue pour sa réélection, a félicité Ali Bongo pour sa gestion de «la situation» et pour son initiative de convoquer un dialogue national pour réconcilier les Gabonais.