L’opposition gambienne a décidé d’être représentée par un seul candidat, en la personne de Adama Barrow, pour affronter le Président Yahya Jammeh à la présidentielle de décembre prochain.
Le choix d’Adama Barrow, 51 ans, a été approuvé par 308 voix sur 487 des délégués de huit partis d’opposition réunis à Banjul ce dimanche 30 octobre. Après sa désignation, Barrow a expliqué que les partis d’opposition ont mis leurs «différends de côté dans l’intérêt de ce pays. Les Gambiens sont fatigués par 22 ans de mauvaise gestion de Yahya Jammeh auxquels nous mettrons fin quand nous irons aux urnes.»
«Nous devons joindre nos forces pour sauver ce pays de la destruction», a-t-il poursuivi. Le candidat de l’opposition est membre de la direction du Parti démocrate unifié (UDP), principale formation de l’opposition.
Signalons qu’Adama Barrow avait qualifié la décision de la Gambie, de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), de ridicule, l’attribuant à la crainte du pouvoir de perdre la présidentielle de décembre ou encore à la nécessité de se protéger en cas de défaite.
Parvenu au pouvoir par un coup d’Etat en 1994, Yahya Jammeh a été élu pour la première fois en 1996 puis réélu en 2001, en 2006 et en 2011. Il a été investi en février candidat au prochain scrutin présidentiel du 1er décembre par son parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APRC).
Le chef de l’Etat gambien est accusé de diriger son pays d’une main de fer. Des ONG accusent son régime de disparitions forcées et de harcèlement de la presse et des défenseurs des droits de l’homme, accusations qu’il rejette d’un revers de la main.