La Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) a été dissoute pour des raisons financières, annoncent mardi dans un communiqué, les actionnaires de l’institution bancaire.
Compte tenu des difficultés financières que connaît la BIAC depuis plusieurs mois, et ce malgré les démarches entreprises pour assurer la continuité de son activité, ses actionnaires «réunis en assemblée générale extraordinaire» ont résolu «de dissoudre volontairement la BIAC et de désigner un liquidateur chargé de désintéresser tous les créanciers», indique le document.
Fin mai dernier, la BIAC avait été placée sous administration provisoire de la Banque centrale du Congo (BCC). Celle-ci y avait installé une direction provisoire qui devait assurer la gestion courante de la banque et préparer un «plan de redressement» dans un délai de six mois. Les opérations de la liquidation se feront «sous la supervision et le contrôle» de la BCC.
Notons que, d’après le communiqué, les actionnaires espèrent, en liquidant volontairement leur banque, préserver leurs droits, mais aussi ceux des déposants, du personnel et des fournisseurs.
Certains observateurs sont d’avis que cette dissolution, qui intervient au moment où l’Etat congolais s’efforce d’inculquer à la population la culture de l’épargne, nécessaire pour le développement du pays, risque de décourager les potentiels clients. Le taux de bancarisation en République démocratique du Congo (RDC) est parmi les plus faibles d’Afrique.
La BIAC, la quatrième banque congolaise par le total de ses actifs, est contrôlée à 100% par le groupe Elwyn Blattner. Jusqu’à la décision de sa dissolution, aucun repreneur ne s’est manifesté.