La Banque centrale égyptienne a annoncé ce jeudi, dans un communiqué, que l’Egypte avait obtenu un financement de l’ordre de deux milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) auprès d’un consortium de banques internationales, dont les noms n’ont pas été dévoilés.
L’Egypte a aussi émis des obligations souveraines d’une valeur de 4 milliards de dollars par placement privé, affirme un autre communiqué du même jour, cette fois-ci émanant du ministère des Finances, qui précise qu’une partie de ces obligations a été utilisée pour garantir le prêt obtenu par la Banque centrale.
Ces initiatives sont dictées en quelque sorte par les contraintes autour du prêt de 12 milliards de dollars (10,8 milliards d’euros) que l’Egypte négocie auprès du Fonds monétaire international (FMI). En plus d’un programme de réformes prévoyant, entre autres, une baisse des dépenses de l’Etat, le FMI avait invité le Caire d’obtenir un financement de six milliards de dollars (5,5 milliards d’euros) supplémentaires auprès d’autres créditeurs.
Le pays dirigé par le président Abdel Fattah al-Sissi est en quête de liquidités pour soutenir son économie vacillante depuis quelques temps. Ses réserves de dollars ont fondu ces dernières années. En septembre dernier, elles étaient à 19,6 milliards, soit 50% de moins qu’en 2011.
Il y a une semaine pratiquement, la Banque centrale a décidé d’adopter, avec effet immédiat, un régime de change libéralisé, qui n’a pas tardé d’entraîner une forte dévaluation de près de 50% de la livre égyptienne face au dollar.
Avec l’obtention du prêt de 2 milliards de dollars, les autorités chargées des finances en Egypte estiment que les importantes réformes engagées par le gouvernement convainquent les institutions financières internationales.