La République centrafricaine (RCA) bénéficiera d’une aide de 200 millions de dollars de la part de la Banque mondiale (BM), destiné à la reconstruction du pays qui a été ravagé par trois années de violences intercommunautaires.
La BM a fait cette annonce au cours de la Conférence des bailleurs de fonds sur la Centrafrique qui a eu lieu à Bruxelles en fin de semaine dernière.
«Conscients des efforts énormes que le pays devra fournir pour son redressement, nous avons décidé d’octroyer un financement exceptionnel à la Centrafrique pour répondre aux attentes de la population et investir dans son avenir», a déclaré Makhtar Diop, vice-président de la BM pour l’Afrique, dans le communiqué publié par l’institution bancaire à cet effet.
D’après ce communiqué, le financement, octroyé en partie par l’Association internationale de développement (IDA), un fonds de la BM destiné à soutenir les Etats fragiles dans leurs processus de transition, est dix fois plus élevé que les montants traditionnellement alloués par la BM à la Centrafrique.
L’aide de la BM servira «à appuyer la gestion des finances publiques ainsi que la réinsertion des anciens combattants et des personnes déplacées (…), à créer des emplois en réhabilitant un axe routier important et en relançant le secteur agricole.»
La banque espère que, «grâce à une forte volonté politique et une collaboration étroite et coordonnée avec ses partenaires, la RCA pourra montrer la voie aux pays fragiles.»
La Conférence des bailleurs de fonds sur la Centrafrique a été organisée avec le soutien de la Banque mondiale, de l’ONU et de l’Union européenne. Au cours de la réunion, les trois institutions ont présenté, en faveur de la République centrafricaine, «un plan de redressement et de consolidation de la paix» qui chiffre le montant nécessaire de l’aide humanitaire à 120 dollars par habitant, soit plus du double de l’aide fournie en 2012.
Le communiqué ajoute que «ce montant comprend également le financement de mesures destinées à renforcer la sécurité, soutenir le processus de réconciliation nationale, favoriser la cohésion sociale et relancer l’économie ».