Le président sud-africain Jacob Zuma devait être confronté, ce lundi 21 novembre, aux représentants des vétérans de l’ANC, le parti au pouvoir, qui appellent à sa démission, ainsi qu’à une conférence élective anticipée qui devrait permettre la désignation d’un nouveau chef du parti.
Cette rencontre était réclamée depuis le mois de septembre par les vétérans qui se disent préoccupés par la situation de leur formation politique et du pays en général. Devant leur impatience, l’ancien président Thabo Mbeki aurait écrit à Zuma pour l’exhorter à rencontrer et à écouter les anciens combattants du parti qui avaient joué un rôle significatif dans l’histoire du pays.
Les 101 vétérans veulent discuter avec le président, entre autres, sur les divers dossiers qui entachent la présidence et polluent la vie politique du pays, ainsi que sur le score négatif enregistré par le parti lors des récentes élections municipales. Ils devraient remettre au président un document préparé par leurs soins, intitulé «Pour notre avenir», qui fait le parcours de leurs griefs et de leurs recommandations.
Les anciens combattants espèrent, par leur initiative, promouvoir l’ouverture d’un «dialogue constructif » qui soit un cadre d’échange honnête et qui conduirait à un engagement renouvelé envers les valeurs inscrites dans la Constitution.
Cependant, Jacob Zuma s’est montré sévère envers ces voix critiques. Lors d’un discours prononcé en fin de semaine dernière, il a taxé ses opposants «des marionnettes» qui seraient manipulées par «un ennemi extérieur», notamment l’Occident. Il aurait aussi déclaré que «les gens qui m’accusent sont ceux qui volent, et je sais exactement ce qu’ils volent. Je sais exactement qui ils sont.»
Sans surprise, l’opposition s’est accrochée à cette dernière déclaration. Elle demande au président de rapporter tout «comportement criminel» auprès de la police et à celle-ci d’enquêter sur les personnes connues par le président de voler.