Le parquet égyptien a déféré 292 combattants présumés du groupe Etat islamisque (EI), dimanche 20 novembre, devant un tribunal militaire pour terrorisme, d’après la déclaration d’une source judiciaire ce lundi.
Les inculpés, tous de nationalité égyptienne, sont accusés d’être impliqués dans 17 opérations dont la planification de deux attaques terroristes contre le président Abdel Fattah al-Sissi, une durant un pèlerinage à La Mecque et une autre dans la capitale, le Caire.
Certains suspects avaient tenté d’assassiner le prince héritier saoudien Mohamed Ben Nayef après avoir observé un terrain d’atterrissage privé de la famille royale saoudienne.
D’après l’agence Reuters, les suspects appartiennent à un groupuscule issu de la région de Sinaï, dans le nord-est de l’Egypte, ayant fait allégeance à l’organisation terroriste Daech en 2014. Ils auraient formé 22 cellules militaires relevant de la Wilaya du Sinaï.
Tous ces renseignements seraient obtenus grâce aux enquêtes menées au cours d’une année pratiquement. Quelques 66 accusés auraient reconnu avoir reçu des informations de la part de la Wilaya du Sinaï leur promettant de les aider à commettre des attaques contre les forces de l’armée et de la police dans la province du Sinaï, ainsi que contre le président Sissi.
Depuis que le président islamiste Mohamed Morsi a été destitué par l’armée en juillet 2013, et suite à la répression de la confrérie islamiste des Frères musulmans qui s’en était suivie, de la part des nouvelles autorités, l’Egypte a connu une vague d’attentats jihadistes meurtriers, visant principalement ses forces de l’ordre.