Un plan d’action vient d’être mis en place par Paris et 11 pays francophones d’Afrique de l’Ouest pour faire face aux questions sécuritaires dans la région ouest-africaine.
Ce plan est le résultat d’une de séance de travail sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, initié par le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Bernard Cazeneuve a annoncé, à l’issue de la rencontre avec ses homologues, la mise en place d’«un programme d’action et de mobilisation antiterroriste, de la planification d’interventions à la communication couvrant tous les aspects de la lutte antiterroriste». Le programme touchera à la prévention, à l’intervention et aux enquêtes, avec des échanges de personnels et des exercices pratiques.
Les attaques terroristes subies par certains pays de la sous-région sont encore frais dans les mémoires. Au Mali, l’hôtel Radisson de Bamako a été attaqué en novembre 2015. Au Burkina Faso, ce sont le restaurant Le Cappuccino et l’hôtel Splendid qui ont subi des assauts jihadistes en janvier dernier. La Côte d’Ivoire, pour sa part, a été touchée avec l’attaque qui s’était produit à la station balnéaire de Grand Bassam, le 13 mars passé.
La France encourage d’emblée la «concertation» entre les pays de la sous-région et l’usage des outils déjà existants pour mieux contrôler leurs frontières ; le cas de l’Observatoire régional d’alerte et d’analyse stratégique établi à Abidjan, capitale de la Côte d’Ivoire. Il a été aussi proposé aux Etats ouest-africains d’«homogénéiser les documents d’identité au niveau régional et continental» pour mieux lutter contre l’industrie du faux document.
Pour cela, la carte d’identité biométrique de la Cédéao a été perçu comme un moyen de renforcement des «contrôles aux frontières».
Les discussions dans le même sens se poursuivront lors du sommet Afrique-France qui aura lieu à Bamako (Mali) en janvier prochain.