Le ministère français des Affaires étrangères France a annoncé, jeudi 24 novembre, sa décision de suspendre, à compter du 31 décembre 2016, les adoptions d’enfants en République démocratique du Congo (RDC). En cause des «irrégularités» constatées dans les dossiers d’adoption, et ce depuis des mois.
«Tout en prenant en compte les attentes légitimes des familles adoptantes, la France doit en priorité veiller au respect de l’intérêt supérieur des enfants concernés et de ses obligations internationales découlant de la convention de La Haye», justifie le Quai d’Orsay qui parle «d’une décision difficile mais qui «a été jugée impérative.»
Les adoptions d’enfants congolais par des familles étrangères, notamment européennes et américaines, font l’objet des polémiques depuis que les autorités de la RDC avaient bloqué en septembre 2013 ces adoptions, rouvertes en novembre 2015. Kinshasa assurait vouloir protéger les enfants en gelant les autorisations de sortie, évoquant des cas de maltraitances.
Cette fois-ci, c’est Paris qui met un terme à cette démarche d’adoption d’enfants. L’éventuelle reprise sera soumise à la signature d’un nouvel accord bilatéral entre les deux pays, affirme-t-on.
Toutefois, jusqu’au 31 décembre, les familles qui sont en fin de procédure d’adoption et ont obtenu les autorisations nécessaires auprès des autorités locales, sont autorisées à déposer leurs demandes de visa d’adoption auprès de l’ambassade de France à Kinshasa.
Les familles européennes et nord-américaines auraient adopté quelques 1.300 enfants originaires de la RDC.