L’élection présidentielle en Gambie a connu un réel engouement de la part des électeurs, qui sont sortis nombreux ce jeudi pour aller voter. Dans l’après-midi, de longues files d’attente étaient encore visibles devant les bureaux de vote, ouverts depuis la matinée et les premiers résultats du vote, sont attendus dans la matinée de ce vendredi.
Cependant le réseau téléphonique et la connexion internet sont coupés depuis mercredi, ravivant les craintes de fraude chez la communauté internationale.
Jeudi, jour du scrutin, les Gambiens ne pouvaient plus communiquer que par téléphone, les SMS et MMS ayant à leur tour été bloqués sur le réseau national. Une décision des autorités qui tranche avec la liberté d’expression et de manifestation accordée à la population tout au long de la campagne électorale.
Comme en 2011, la CEDEAO n’a pas dépêché d’observateurs sur le terrain, par crainte que le scrutin ne soit pas transparent. L’Union européenne est également absente, mais parce que les autorités du pays ont rejeté sa demande d’observation.
Le président sortant Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994, fait face pour la première fois à deux concurrents Adama Barow, le chef de la coalition d’opposition et Mamma Kandeh du Congrès démocratique gambien et ancien membre de l’Assemblée nationale du parti au pouvoir, l’APRC.
Jammeh qui brigue un cinquième mandat est confronté à l’inquiétude croissante de la communauté internationale face à la détérioration de la situation des droits de l’homme en Gambie.