Le Madagascar a reçu près de 6,5 milliards des promesses d’investissements, lors de la Conférence des bailleurs internationaux qui a eu lieu ce week-end en France, alors que ses autorités visaient mobiliser une enveloppe de 5,5 milliards environ.
Plusieurs bailleurs réunis au siège de l’Unesco à Paris, en présence du président malgache, Hery Rajaonarimampianina, ont ainsi fait leurs promesses, encouragés par l’amélioration de la gouvernance dont a fait preuve le gouvernement ces deux dernières années.
La Banque mondiale pourrait accorder 1,3 milliard de dollars à Madagascar, destinés au secteur privé, dans les domaines de l’agriculture et de la pêche, des infrastructures et du développement de zones économiques spéciales. Un appui budgétaire de 65 millions de dollars et un financement additionnel de 35 millions de dollars sont également prévus, cette fois-ci pour participer à l’amélioration de la sécurité alimentaire au sud de Madagascar.
L’Union Européenne compte décaisser 900 millions, pour la période 2017-2020, sous formes de prêt et de dons, pour soutenir le renforcement des infrastructures, l’électrification et l’amélioration du système judiciaire.
D’autres partenaires comme la BAD (plus d’un milliard de dollars promis) ont également tendu la main au gouvernement malgache pour soutenir différents projets dans plusieurs secteurs.
Les autorités malgaches ont ainsi pu convaincre leurs partenaires. Selon un responsable de la BAD, la perception des bailleurs de fonds internationaux a changé. Elle tient désormais compte du véritable potentiel que recèle l’île et des tournants politiques engagés.
D’après le président malgache, une croissance de 6,5% est nécessaire pour réduire la pauvreté dans le pays. Le gouvernement espère atteindre ce taux d’ici 2019. A Madagascar, avec ses 24 millions d’habitants, 80% de la population vit avec moins d’un dollar par jour, malgré un sous-sol riche en minéraux.