Les pays africains, notamment ses dirigeants, ses élites politiques et économiques, voire ses mouvements rebelles, ont été placés, à divers degrés, sous surveillance par services de renseignements des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, selon les dernières révélations faites par Edward Snowden, un ex-consultant de la NSA.
Quelques extraits de ces révélations ont été publiés par le quotidien français Le Monde ce jeudi 8 novembre.
Une vingtaine de pays africains ont été la cible d’écoutes à grande échelle, entre 2008 et 2011. Les présidents, les chefs de gouvernement, les ministres, les militaires des conseillers, les chefs rebelles, les hommes d’affaires, sont autant de personnalités auxquelles s’intéressaient ces services secrets de renseignements.
Les documents révèlent par exemple qu’en 2009, le palais présidentiel angolais est sur écoute, alors que la même année l’américaine Hillary Clinton était à Luanda. D’autres pays comme la République démocratique du Congo, le Burkina Faso, le Nigeria, le Ghana, la Sierra Leone, le Togo, la Guinée-Conakry et le Soudan ont aussi été espionnés.
Hormis les personnalités physiques, les services secrets suivaient aussi les mouvements des ONG et des multinationales exerçant en Afrique. Le cas de Médecins sans frontières et des grands groupes comme Total ou Thalès.
L’ancien consultant de l’Agence de sécurité nationale (NSA), Edward Snowden, est poursuivi par son pays pour avoir divulgué des données secrètes. Il encourt jusqu’à 30 ans de prison. Actuellement il est réfugié en Russie. Grâce à ses révélations, le monde entier a été mis au courant sur l’ampleur du système de surveillance mondiale des communications et d’internet par les Etats-Unis.