Lors de la 50e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, tenue le week-end dernier à Abuja (Nigeria), le président guinéen, Alpha Condé, a été désigné candidat de l’Afrique de l’Ouest à la présidence en exercice de l’Union africaine (UA).
Cette candidature sera présentée lors du sommet africain qui se tiendra fin janvier 2017 à Addis-Abeba, al capitale de l’Ethiopie.
Le tour de la présidence de l’UA revient pour l’année 2017 à l’Afrique de l’Ouest. Plusieurs observateurs sont d’avis que la candidature du président guinéen devrait sans surprise être acceptée par l’ensemble des membres de l’UA et qu’Alpha Condé succédera bel et bien au président tchadien Idriss Déby Itno.
Selon certaines sources, Condé prévoit se rendre en Algérie pour une opération de séduction au sujet de sa candidature. Toujours d’après ces sources, Alger aurait préféré soutenir le président nigérien, Mahamadou Issoufou, à la place de Condé dont le pays épouse les positions de Rabat (Maroc) au sujet de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Issoufou s’était retiré en faveur de Condé.
Agé de 78 ans, Alpha Condé règne sur son pays depuis 2010. Il a été réélu en 2005 pour un second mandat. Actuellement, une polémique existe déjà dans son pays quant à l’éventualité qu’il brigue un troisième mandat. L’opposition soupçonne l’entourage du chef de l’Etat de vouloir faire sauter le verrou de la limitation des mandats prévue par la Constitution pour garder son mentor au pouvoir.