La présidente de la compagnie d’Etat en charge des hydrocarbures en Angola, Sonangol, prévoit introduire le système d’appels d’offres dans la procédure d’importation des produits pétroliers.
Dans une déclaration à la presse, Isabel dos Santos a fait part de cette intention de «réviser» la façon dont l’essence, le gasoil et le gaz de cuisson sont importés en Angola, et ce partir de l’année prochaine.
Jusqu’ici, c’est la société suisse Trafigura qui a un «quasi-monopole» sur la vente de pétrole dans le pays. Il est le plus important fournisseur de produits pétroliers à l’Angola depuis plus de 10 ans. Une situation que la fille du président angolais José Eduardo dos Santos veut renverser compte tenu de la crise économique que traverse le pays.
La présidente de Sonangol estime que la compagnie des hydrocarbures ferait plus d’économie en ouvrant à la concurrence les transactions, au moyen des appels d’offres. Des discussions sont en cours au sein de l’administration de l’entreprise, à ce sujet.
Malgré sa position en terme de producteur pétrolier, le plus gros producteur de pétrole en Afrique, l’Angola importe plus de la moitié de sa consommation en produits pétroliers finis, faute de raffineries suffisantes dans le pays. Sonangol dépenserait environ 170 millions de dollars par mois pour acheter du pétrole raffiné.
L’Angola est frappé de plein fouet par l’effondrement des cours mondiaux du pétrole. L’or noir représente 40% du produit intérieur brut (PIB) du pays. En avril dernier, Luanda a dû solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI) pour atténuer la crise dans le pays.