La Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a annulé mercredi la décision portant sur la suspension de l’accord de libre-échange entre le Maroc et l’UE en matière d’agriculture et de pêche, assenant un coup dur au Polisario, le mouvement soutenu par l’Algérie qui revendique l’indépendance du Sahara, territoire situé dans le Sud du Maroc.
Le Front sahraoui a été débouté dans l’affaire de l’accord de libre-échange en matière d’agriculture et de pêche. Conclu en 2012 entre le Maroc et l’UE, cet accord est destiné à accroître considérablement les exportations marocaines vers l’UE.
Toutefois, en décembre 2015, le Tribunal de l’UE a créé la surprise en décidant de suspendre momentanément cet accord à la suite d’un recours en annulation introduit par le Front Polisario. Plusieurs pays européens, dont la France, l’Allemagne et l’Espagne, ont alors réagi en contestant l’arrêt de la CJUE.
La Cour européenne, qui n’a rendu son verdict qu’un an plus tard, a donc annulé la première décision du tribunal européen et décidé du plein rétablissement de l’accord de libre-échange entre le Maroc et l’UE.
Réagissant à cette décision, le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération (MAEC) marocain a affirmé dans un communiqué : « En tranchant en faveur du rejet du recours introduit par le Polisario, jugé comme irrecevable, la CJUE se met en cohérence avec la position des autres institutions de l’UE qui considèrent que cette entité n’est pas concernée par les accords conclus entre le Maroc et l’UE ».
le Maroc reste pleinement confiant quant au respect par l’UE de ses engagements, a précisé le MAEC qui a, par ailleurs, remercié « les Etats membres de l’UE qui ont marqué leur attachement au partenariat Maroc UE ».