Plus d’une trentaine de combattants du groupe terroriste nigérian Boko Haram, basés dans la région de Diffa au sud-est du Niger, ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes, a annoncé mardi, le ministre nigérien de l’Intérieur, Bazoum Mohamed.
«Trente-et-un jeunes de Diffa enrôlés il y a quelques années dans les effectifs de Boko Haram ont fait reddition», a déclaré Bazoum Mohamed sur les réseaux sociaux.
Parmi ces jeunes, il y aurait trois nigériennes et une nigériane. Une source sécuritaire confie que ces ex-combattants pourront bénéficier d’une «amnistie», ainsi que d’un «programme de déradicalisation» et de projets «de réinsertion socio-économique», avant de pouvoir regagner leur famille.
Le groupe nigérian Boko Haram mène des attaques meurtrières, depuis février 2015, contre le Niger où il a attiré de nombreux jeunes grâce à ses offres séduisantes en matière de rémunération. La région de Diffa a été particulièrement touchée par ces attaques, obligeant les autorités à y décréter l’état d’urgence pendant plusieurs mois.
Mi-juillet, les Forces de défense et de sécurité nigériennes avaient lancé depuis Diffa la première opération d’envergure contre Boko Haram, avec l’appui des pays de la Force multinationale mixte. D’autres opérations de ratissage contre les fiefs de la secte avaient suivi, neutralisant plusieurs de ses poches de résistance.
En octobre passé, les autorités nigériennes avaient qualifié les résultats de ces opérations de «décisifs». Ces représailles avaient non seulement libérés plusieurs localités occupées par Boko Haram, mais avaient aussi permis de «désorganiser le flux logistique» du groupe, d’après le gouvernement.
Ces derniers temps, les attaques de Boko Haram sont devenues de plus en plus rares dans le pays.