Les députés sénégalais ont adopté lundi un projet de loi portant sur le code électoral et la refonte des listes électorales, et qui augmente le nombre de députés de 150 à 165, les 15 en plus étant réservés aux représentants des Sénégalais vivant à l’étranger.
Ces députés de la Diaspora devraient intégrer l’Assemblée Nationale à la prochaine législature. D’après le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, le défenseur du projet de loi au Parlement, la diaspora contribue pour plus de 900 milliards de francs CFA par an à l’économie national, avec près du 1/3 du budget national de 2017.
Il a annoncé qu’il y aura huit (8) départements électoraux pour les Sénégalais de l’extérieur, notamment l’Afrique du Nord, de l’Ouest, du Centre et de l’Est, l’Europe du Centre et du Nord, du Sud, les Amériques, l’Océanie et l’Asie-Moyen Orient.
Devant les questions des députés sur le projet de loi, Daouda Diallo a attiré l’attention sur le fait que «de 2007 à 2012, le Sénégal est passé de 120 députés à 150 pour prendre en compte les départements créés». Il a ainsi fait comprendre que c’est le même exercice qui «a été reproduit dans le cadre de ce projet de loi.»
Mais le projet n’a pas convaincu l’opposition qui a d’ailleurs promis de saisir le conseil constitutionnel pour exiger son abrogation. Un député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a déclaré à la presse que «cette mesure est absurde. Nous ne pouvons pas avoir les départements comme unité de mesure et de l’autre côté avoir le pays ou la commune comme critère de répartition.»
La diaspora sénégalaise compte plus de 160.000 personnes, selon des chiffres de l’Agence sénégalaise de la statistique et de la démographie.