La compagnie sud-africaine d’électricité a été autorisée ce jeudi par la justice de couper l’approvisionnement de quelques municipalités, en raison de non-paiement de factures, s’élevant à près de 7 milliards de rands (environ 500 millions d’euros) dans l’ensemble.
Concrètement, Eskom prévoit de procéder à des d’interruptions programmées pendant certaines heures de la journée, le matin et l’après-midi, selon un communiqué de la compagnie.
Ainsi, la compagnie nationale d’électricité pourrait-elle, désormais, mettre à exécution ses menaces, grâce au verdict de la Haute Cour de Pretoria qui a estimé qu’elle était dans son droit.
La justice avait été saisie par les lobbies AfriForum et AfriBusiness pour tenter de bloquer la démarche d’Eskom, jugée «illégale». Les réfractaires mettent en avant qu’une coupure pénaliserait les commerces et les particuliers qui s’approvisionnent auprès des municipalités et sont à jour de leurs factures. Ils accusent aussi les municipalités de mauvaise gestion et les résidents qui auraient cultivé une culture du non-paiement.
Mais Eskom a gagné le procès. La compagnie a donné, sans tarder, aux municipalités une échéance allant jusqu’au 16 janvier pour régler leur facture.
D’après le communiqué de l’entreprise d’Etat, les municipalités représentent (…) près de 41% de ses revenus annuels. Le fournisseur d’électricité serait lourdement endetté, à près de 25 milliards d’euros. Il attribue d’ailleurs cette situation aux connexions illégales et au défaut de paiement.
Les industries, qui s’approvisionnent pour la plupart directement auprès d’Eskom, ne subiront pas de coupure, rassure le document d’Eskom.
En Afrique du Sud, près de 5% des foyers ne paient pas leur facture, selon une enquête gouvernementale.