Le président sud-africain, Jacob Zuma a reconnu, lors de la cérémonie commémorant les 105 ans de l’ANC, ce dimanche, que son parti est miné par la corruption qui serait d’ailleurs à l’origine de l’échec électoral de l’ANC aux municipales d’août dernier.
«L’ANC a entendu le message envoyé par le peuple en août. Nous reconnaissons que nous avons fait des erreurs… Quand les responsables et les membres de l’ANC sont corrompus et volent, ils trahissent les valeurs de l’ANC, notre peuple et notre pays», a regretté le chef de l’Etat.
Zuma ne s’est pas limité à constater les manquements. Il a promis mettre fin à cette situation. Quant à son parti, il a exhorté à délaisser les intérêts personnels qui divisent, au profit de l’intérêt général. «L’ANC doit-être uni, afin que nous soyons capables d’unir les gens contre nos ennemis communs : le chômage, la pauvreté et les inégalités…», a-t-il affirmé.
S’il est vrai que l’ANC connaît des conflits internes ces derniers temps, le chef de l’Etat lui-même est sous le feu des critiques par certains membres de son propre camp qui lui ont, d’ailleurs, déjà demandés de se démettre de ses fonctions.
Les affaires concernant la rénovation de sa résidence privée avec les deniers publics et les soupçons de collusion entre l’exécutif et la richissime famille d’hommes d’affaires Gupta sont autant de scandales ayant poussé quelques-uns de ses alliés à lui retirer leur confiance.
Zuma, 74 ans, devrait céder en décembre prochain sa place à la tête de l’ANC, parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994. Son ancienne épouse, Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente sortante de la commission de l’Union africaine (UA), est pressentie comme possible successeur. Ce dossier divise également le parti puisque d’autres ténors du parti lorgnent également le poste.