L’opposition et la société civile gabonaises appellent les citoyens gabonais à boycotter la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2017), en restant chez eux, alors que le coup d’envoi de la compétition sera donné samedi 14 janvier au Gabon.
«La plateforme nationale de la société civile gabonaise appelle solennellement le peuple à un boycott actif de la CAN-2017 par tous les moyens appropriés, pacifiques et non violents, au nom de la liberté d’expression, de la vérité des urnes, de la souveraineté du peuple et du respect dû à nos martyres», tel est le mot d’ordre lancé par des acteurs de la société civile au cours d’une conférence de presse tenue à Libreville.
Acquise à la cause de l’opposant, Jean Ping qui réclame toujours la victoire du scrutin présidentiel d’août dernier, la société civile juge inappropriée la tenue de la CAN tant que la «vérité des urnes» n’est pas encore «restaurée».
Selon certaines sources citées par la presse locale, le leader de l’opposition, Jean Ping a choisi également la date du 14 janvier pour prêter serment en tant que président élu du Gabon. Il a fait la promesse de son investiture lors du meeting qui a clôturé les travaux du Dialogue national pour l’alternance (DNPA) qu’il a initié avec ses alliés de la dernière présidentielle. Ce forum auquel n’était pas invité le parti au pouvoir, s’était déroulé du 18 au 23 décembre 2016 à Libreville la capitale.
L’incertitude règne ainsi quant à la bonne tenue de la CAN-2017. Pour sa part, le président Ali Bongo avait appelé, à l’occasion du nouvel an, les Gabonais à réserver un accueil chaleureux aux hôtes de son pays et à contribuer à la réussite de la CAN qui prendra fin le 5 février prochain.
Ce lundi, le président Bongo a inauguré le stade de Port-Gentil, de 20.000 places, baptisé Michel Essonghe.