L’opposition kenyane a pris la décision de former une alliance pour faire barrage au président sortant Uhuru Kenyatta, à la présidentielle d’août prochain.
Lors d’un meeting commun, mercredi, les principaux leaders de l’opposition ont ainsi annoncé la naissance de la NASA (National Super Alliance of Kenya), devant faire face à la coalition gouvernementale aux prochaines élections présidentielles.
«Ce qui nous unit aujourd’hui, c’est ce qui se passe actuellement dans notre pays, car le pays est aujourd’hui plus divisé qu’il ne l’était en 2002. Donc nous essayons de rassembler le pays, de reconquérir notre pays et de le remettre sur les rails», a expliqué un parlementaire de l’opposition.
L’unité est le mot d’ordre prôné par les membres de la coalition en vue de réaliser leur objectif commun. Ce qui voudrait dire qu’un consensus sera trouvé autour du candidat, non encore choisi, qui défendra les couleurs de la NASA.
Récemment, majorité et opposition se sont déchirées à propos du système électoral à promouvoir. Les autorités ont apporté quelques amendements à la loi électorale, sans accord de l’opposition.
Les députés de la majorité ont adopté des amendements prévoyant un décompte manuel des votes en cas de défaillance du système électronique. Mais pour l’opposition, cette initiative n’a autre objet que de trouver des moyens de fraude lors des élections. Rappelons qu’en 2007, des soupçons de fraude avaient entraîné des violences qui s’étaient soldées par la mort de 1.000 personnes environ.
Uhuru Kenyatta, fils de l’ancien président Jomo Kenyatta, a été élu en 2013. En 2012, il avait été mis en examen par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, commis lors des violences postélectorales ayant suivi la présidentielle de 2007. En décembre 2014, la CPI avait annoncé l’abandon des charges contre Kenyatta, faute de preuves pour prouver sa responsabilité criminelle.