Un an, jour pour jour, après l’attentat terroriste de Ouagadougou qui avait fait 30 morts et plus de 70 blessés le 15 janvier 2016, environ 1500 burkinabè, majoritairement vêtus de blanc et munis de bougies, ont marché ce dimanche pour rendre hommage aux victimes.
C’est sur l’appel de l’association des parents des victimes, du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure et de la Commune de Ouagadougou, que nombreux burkinabè sont descendus dans la rue pour dire non au terrorisme.
Les participants ont marché dans un silence glacial sur le lieu qui était la cible de l’attentat, avant d’assister à une cérémonie de commémoration présidée par le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré.
«C’est pour montrer à la face du monde qu’aucune concession ne doit être faite au terrorisme ni aux terroristes que nous sommes ici rassemblés» a fait part Kaboré qui a encore profité de l’occasion pour condamner à nouveau ces «actes barbares.»
«Le peuple du Burkina Faso, les familles et proches des victimes ainsi que les amis du Burkina Faso n’oublieront jamais toutes ces personnes arrachées à notre affection dans des conditions dramatiques», a poursuivi le chef de l’Etat.
Il a assuré la population que les autorités prennent toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser le pays et les citoyens, et il a invité ses compatriotes à collaborer dans la lutte contre le terrorisme.
La cérémonie a été marquée par le dépôt de gerbes de fleurs sur le lieu de l’attaque, et la découverte d’une stèle où sont inscrits les noms des 30 victimes. Elle a compté, parmi ses invités, de nombreux diplomates, notamment de la France, des Etats-Unis, du Canada, d’Italie ou des Pays-Bas, des pays qui ont perdu des ressortissants dans l’attentat.
L’attaque de Ouagadougou avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui l’avait attribuée au groupe Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.