Le Chef d’état-major congolais, Lucien Bahuma, a succombé samedi à un accident vasculaire cérébral à Pretoria. Il dirigeait l’armée du Nord-Kivu, à l’extrême Est du pays, où il a joué un rôle important dans la lutte armée contre les rebelles de cette zone.
Le Général âgé de 57 ans, a été transporté d’urgence par avion à Pretoria, alors qu’il assistait en Ouganda à une réunion mixte d’état-major à propos des rebelles Ougandais de l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD) présents notamment dans sa zone militaire au Congo. Il a été déclaré mort à 00h30 heure locale après que l’équipe médicale ait tenté en vain de le réanimer.
Il s’est fait connaître grâce à ses victoires répétées contre le mouvement du M23 après sa nomination à ce poste en 2012. Le ministre congolais de la défense Alexandre Luba Ntambo a indiqué que le défunt était un « homme absolument dévoué, un officier vaillant, quelqu’un qui s’est donné corps et âme à sa mission ». C’est, maintenant, au président de la République Démocratique du Congo que revient la tâche de nommer un successeur à ce poste clé de l’armée. En attendant, un général assurera l’intérim.
Une rumeur qui circule à Goma, capitale du Nord-Kivu, indique que le général a été empoisonné. Un potin qui pourrait être nourri par le rapprochement avec le meurtre du Colonel Mamadou Ndala, il y a 8 mois. Cet officier emblématique et populaire a aussi participé à la lutte contre le M23. La France a fait part de son coté, début août, auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies de son inquiétude d’une possible résurgence du mouvement rebelle M23 dans la zone du Nord-Kivu.
C’est dans cette optique que le mouvement citoyen de Goma « Lutte pour le changement » a exigé des autorités compétentes, une enquête indépendante et transparente sur les circonstances de la mort du général Lucien Bahuma.