Une soixantaine de personnes ont été arrêtées, vendredi, lors d’une marche en soutien au nouveau président américain, Donald Trump, selon un communiqué de la police.
«Certains membres présumés du Peuple indigène du Biafra (…) ont organisé une manifestation illégale dans la métropole de Port Harcourt», indique le document signé par le commissaire adjoint de la police de l’Etat de Rivers, Ahmed Magaji.
Magaji a expliqué que la police a employé une «force raisonnable comme des gaz lacrymogènes» pour disperser les activistes qui troublaient la paix publique et perturbaient la circulation, au point d’empêcher «les citoyens honnêtes» à vaquer à leurs occupations. «Une enquête est en cours», a ajouté le commissaire adjoint.
La marche a été organisée par un mouvement indépendantiste au Biafra, dans le sud du Nigeria, nommé «Le Peuple indigène du Biafra» (Ipob). L’organisation qui avait affiché son soutien pour Trump, dès le début de la campagne présidentielle aux Etats-Unis, avait incité la population à se rassembler le jour de son investiture, le vendredi, à Port Harcourt, la ville pétrolière du sud du Nigeria.
Certaines sources sur les réseaux sociaux ont attiré l’attention sur le fait qu’en plus des personnes arrêtées, d’autres ont été tuées lors de cette marche. Onze manifestants ont perdu la vie, selon les organisateurs.
De l’avis de plusieurs observateurs, le soutien de l’Ipob à Trump n’est pas désintéressé. Le mouvement sécessionniste espère en retour le soutien de Trump dans la reconnaissance de son «droit à l’autodétermination», comme il l’avait fait, en juin dernier, pour le Royaume-Uni face à la question du Brexit.
L’Ipob avait salué la décision des Britanniques de claquer la porte de l’Union européenne. Il s’était d’ailleurs inspiré du «Brexit», pour concocter sa propre version baptisée «Biafrexit».