Après plusieurs semaines de pourparlers tendus avec le gouvernement togolais, le groupe anglo-néerlandais Shell a cédé à la holding d’Etat, Togo Invest Corporation, la totalité de ses actifs dans le pays.
Selon une partie de la presse locale qui a suivi de près ce dossier, l’Etat s’est accaparé de force des actifs de Shell qui était plutôt sur le point d’engager d’autres investissements. En 2010 lorsque le géant néerlandais avait décidé de se retirer de 21 pays d’Afrique dont le Togo, les autorités togolaises s’étaient farouchement opposées à la démarche de Shell, l’obligeant à renoncer à son départ.
Voilà qu’en avril 2016, alors que le groupe a voulu réinvestir dans le pays pour maximiser de nouvelles potentialités à exploiter, le pouvoir togolais s’y est opposé contre toute attente, prétextant qu’il ne peut plus autoriser un réinvestissement dans les infrastructures parce qu’elles sont d’ordre stratégique comme le port ou l’aéroport. Un argument qui aurait surpris Shell puisqu’il en était totalement ignorant après 50 ans d’existence au Togo.
Le gouvernement togolais a, en revanche, fait part à Shell de sa décision de racheter ses actions. L’Etat aurait poussé Shell qui comprend trois entités dans le pays (la société togolaise de stockage de Lomé, Shell-Togo et Compel) à accepter cette initiative.
Le montant exact de la transaction n’est pas encore connu. Pour rassurer les employés, le gouvernement a garanti la sauvegarde de leurs postes jusqu’à l’année prochaine au moins. Soulignons que leur nouveau employeur, Togo Invest Corporation, une holding lancée en 2013, n’a pas une bonne presse dans le pays à cause de ses promesses souvent non tenues.