Les autorités du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont décidé de mettre en place une Force Mixte de Sécurité dans le but de lutter efficacement contre le terrorisme, d’après un communiqué de la 2ème Conférence Extraordinaire des pays membres de l’Autorité de Développement intégré de la Région du Liptako-Gourma (ALG), tenue ce mardi 24 janvier à Niamey.
«La région du Liptako, jadis havre de paix est en passe de devenir un sanctuaire de groupes terroristes et de criminels de tous genres», justifie le communiqué. En effet, ces dernières années, cette région, constituée du Mali, du Burkina et du Niger, est confrontée à des attaques meurtrières et dévastatrices perpétrées par des mouvements terroristes et autres organisations criminelles, rendant fragile la situation sécuritaire, malgré les efforts déployés par les Etats membres, en relation avec la communauté internationale.
«Nous avons décidé (…) de la mutualisation de nos moyens de renseignements, de nos capacités (militaires) opérationnelles pour faire face à la situation sécuritaire dans cette zone» du Liptako-Gourma, vaste de 370.000 km2 et située à cheval sur les trois Etats, a déclaré le président nigérien, Mahamadou Issoufou.
Selon ce chef d’Etat, la nouvelle force est à l’image de la Force multinationale mixte créée par le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun, qui combat la secte islamiste armée Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad. «La Force multinationale mixte a beaucoup affaibli Boko Haram», et «il n’y a pas de raison qu’on ne s’en inspire pas au niveau des trois frontières qui concernent le Burkina Faso, le Mali et le Niger», a-t-il affirmé.
L’ALG, créée le 3 décembre 1970 à Ouagadougou qui est son siège, a pour mission la promotion du développement harmonieux et intégré de la région du Liptako-Gourma, par la mise en valeur, en commun, dans un cadre régional, des ressources minières, énergétiques, hydrauliques, agropastorales et piscicoles dans sa zone d’intervention.