Le leader du parti de gauche radicale en Afrique du Sud, Julius Malema, a exhorté le président zimbabwéen, Robert Mugabe, à emboiter le pas de l’ex-président gambien, Yahya Jammeh qui a finalement accepté de céder le pouvoir à son successeur.
Décidemment, Malema n’en finit pas avec ses déclarations provocatrices qui touchent même des personnalités étrangères à son pays. Lors d’une conférence de presse, le chef du parti EFF (Combattants pour la liberté économique) a expliqué que sa démarche d’inviter Mugabe à quitter le pouvoir, après 37 ans, est motivée par l’amour et non la haine.
«Le président Mugabe doit partir, nous sommes fiers de ce qu’il a fait, mais il est resté trop longtemps, a-t-il déclaré. Il ne rend pas service à la révolution, il est en train de détruire son héritage. Nous disons cela par amour pour lui, et non par haine. Nous lui rendons hommage. Mais grand-père, c’est assez», a poursuivi Malema.
Il a aussi prié les dirigeants de la Zanu-PF, le parti au pouvoir au Zimbabwe, à prendre leurs responsabilités et à changer de dirigeant. Pourtant Mugabe, 92 ans, a été investi par son parti pour un 6e mandat.
Malema a pris aussi le soin de féliciter Yahya Jammeh pour avoir accepté de partir en exil en Guinée Equatoriale et de saluer le travail de la de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans ce cadre, il a appelé l’Union africaine à réfléchir lors de son présent sommet sur comment éviter que les leaders africains ne s’éternisent au pouvoir.
L’homme politique sud-africain a finalement changé de ton envers son ancienne idole. Il y a encore un an, Malema affirmait que Mugabe était la seule solution pour le Zimbabwe.