Deux véhicules piégés ont explosé aux abords d’un hôtel de Mogadiscio (Somalie), en début de matinée de mercredi, faisant au moins 28 morts et 43 blessées, a fait savoir une source de l’armée et une autre médicale.
Entre les deux explosions, des militants Shebabs armés ont attaqué l’hôtel et échangé des coups de feu avec les gardes de sécurité. Tous les assaillants ont été tués.
«Le nombre de victimes que nous avons recensées aujourd’hui est de 28 morts et 43 blessés. C’est ce que nous avons confirmé avec nos équipes, il y a aussi d’autres ambulances qui ont transporté des victimes, mais je ne sais pas combien», a déclaré à l’AFP Abukadir Abdirahman Adem, chef du principal service d’ambulances de la capitale. Ce qui laisse supposer que le bilan pourrait s’alourdir.
Parmi les blessés figurent sept journalistes dont le photographe de l’AFP, selon l’Union des journalistes somaliens.
Les islamistes radicaux Shebabs, affiliés à Al-Qaida, ont revendiqué ce attaques sur leur compte Telegram. «Les combattants moudjahidines ont attaqué un hôtel et réussi à entrer dans l’hôtel après avoir fait exploser une voiture remplie d’explosifs pour s’ouvrir le passage», ont-ils affirmé.
L’établissement attaqué est proche du Parlement et de la présidence du pays. Il est fréquenté par de nombreux hommes politiques.
Quoi que chassés de la capitale, grâce notamment à l’action de la force de l’Union africaine dans le pays (Amisom), les militants Shebabs continuent à faire parler d’eux, à partir des vastes zones rurales qu’ils contrôlent. Début janvier, deux attentats suicides à l’aéroport de Mogadiscio et dans un hôtel tout proche avaient fait neuf blessés. Plus tôt, en mi-décembre, 20 personnes avaient été tuées dans une attaque au camion piégé dans la capitale.
Les dernières violences se sont produites alors que d’ici deux semaines, le 8 février précisément, les parlementaires devraient désigner le président du pays.