Le Burkina Faso a fait appel au Singapour pour la mise en œuvre d’une gestion foncière rigoureuse grâce à la définition d’un schéma-directeur d’aménagement urbain.
En effet, le ministre burkinabè de l’Habitat et de l’urbanisme, Yacouba Barry, a signé le 28 août dernier un protocole d’accord à Singapour avec une structure d’aménagement urbain de la cité-Etat.
« Cet accord est important pour nous », a-t-il souligné pour montrer les implications de celui-ci dans la préservation de l’environnement au Burkina.
En clair, la mise en œuvre des dispositions du texte qui lie les deux partenaires, devrait favoriser une limitation de la pollution grâce au maintien de la fluidité et de la qualité du transport urbain.
Le Burkina Faso est l’un des pays les moins urbanisés au monde. Mais les villes, celles dites secondaires en particulier, croissent à un rythme considérable de 5,3% par an. Selon les estimations d’ONU-Habitat (Rapport sur l’état des villes africaines, 2008), la population de la seule capitale, Ouagadougou doit plus que doubler entre 2005 et 2020.Ceci pose un problème, puisque les structures d’accueil ne riment pas forcément avec cette évolution vertigineuse. Comme corollaire, on assiste à une pollution du faite des activités de transport ou du mauvais traitement des ordures ménagères.
Au cours des récentes décennies, les pouvoirs publics burkinabés ont pris de nombreuses initiatives pour gérer la croissance urbaine. Ils ont notamment engagé une politique déterminée de décentralisation visant à encourager le développement à la base.
C’est dans cette perspective que s’inscrit l’action du ministre Yacouba Barry qui assure que « le gouvernement burkinabè n’entend pas perdre de temps dans sa marche vers des villes plus modernes où les bâtisses et la verdure vont cohabiter, de manière harmonieuse ».
Ainsi, pour le « pays des hommes intègres », l’expérience singapourienne en matière de gestion d’espace est un idéal à rechercher.