L’Union européenne (UE) a alloué une enveloppe de 15 millions d’euros à un programme d’appui au secteur de la pêche et de l’aquaculture en Algérie, dans le cadre du programme européen d’appui à la diversification de l’économie (Divico2).
Le programme mis en œuvre par le ministère algérien de l’Agriculture du Développement rural et de la Pêche, a été présenté ce lundi 12 février à Alger, lors d’un séminaire organisé à cet effet. Il vise le développement durable du secteur de la pêche et de l’aquaculture et l’amélioration de ses performances, afin de contribuer à la stratégie de diversification de l’économie nationale, a indiqué John O’Rourke, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie.
Ce diplomate estime que la diversification de l’économie «est incontournable» dans la mesure où elle «est étroitement liée à la problématique de l’emploi et du développement du secteur privé». Il est ainsi question, toujours selon O’Rourke, de promouvoir un secteur de l’économie autre que celui des hydrocarbures et de s’assurer aussi que l’Etat joue son rôle de faciliter l’émergence d’un secteur privé dynamique et compétitif.
Pour les autorités algériennes, le secteur de la pêche et de l’aquaculture dans le pays dispose d’atouts indéniables, mais qui restent encore à exploiter de façon optimale. Dans son allocution d’ouverture au séminaire, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Kamel Chadi, a souligné par exemple que la production halieutique est estimée à moins de 5.000 tonnes par an alors que la production potentielle peut atteindre les 100.000 tonnes.
Le programme d’appui s’étale sur deux ans, de 2017 à 2018. Touchant trois wilayas pilotes, notamment Ain Temouchent, Sétif et Skikda, il devra permettre le renforcement des capacités d’encadrement et de gestion des institutions publiques, la promotion et la valorisation des filières par l’accompagnement de la gestion durable de la ressource, l’amélioration de la qualité des produits, ainsi que la distribution et la commercialisation et le renforcement des capacités des organisations professionnelles.
Le gouvernement a inscrit la pêche et l’aquaculture parmi les «filières porteuses de son nouveau modèle de croissance à l’horizon 2025.»