Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu, dans un rapport publié sur son site web en fin de semaine, une croissance du PIB réel qui devrait atteindre 6,5% à moyen terme dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Dans sa publication qui fait suite à une mission récente de l’institution dans la zone ouest-africaine, le FMI évoque des perspectives de croissance «favorables», mais qui restent tout de même «soumises à des risques baissiers importants.»
Les principaux risques pour les perspectives comprendraient, selon le FMI, des incertitudes mondiales, les dérapages dans les plans d’assainissement budgétaire, les ralentissements des réformes structurelles, sans oublier la baisse prolongée des prix du cacao.
L’institution monétaire indexe, entre autres, aussi des retards persistants dans la mise en œuvre de l’assainissement budgétaire favorisant l’augmentation de la dette publique ou encore la lenteur dans la mise en œuvre de réformes structurelles clés qui influencerait négativement la participation du secteur privé à la croissance économique.
Dans ce sens, le FMI estime que les pays membres devraient «se conformer aux orientations budgétaires envisagées, notamment à la réduction des déficits budgétaires à 3% du PIB en 2019, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA et les budgets pour 2017 devront s’y conformer.»
La mission du FMI dirigée par Boileau Loko a séjourné dans deux pays de l’Union, notamment la Côte d’Ivoire et le Sénégal, du 7 au 15 février. L’objectif était d’évaluer la situation et les perspectives économiques de la région qui comprend au total huit pays (le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali et le Sénégal).