La Mission de la CEDEAO en Gambie (MICEGA) a entamé l’opération de destruction des stocks de mines antipersonnel détenus par l’armée gambienne.
Un premier lot d’armes a été détruit ce vendredi 24 février, tandis qu’un autre stock devrait subir le même sort ce lundi 27 févier, d’après les précisons de la MICEGA. Cette opération qui vise la destruction totale des stocks conservés sur plusieurs sites de l’armée, intervient après d’importantes saisies d’armes et des munitions au State House et à Kanilaï, le village natal de l’ancien président Yahya Jammeh, en janvier dernier.
La Gambie avait ratifié, en 2002, la convention sur l’interdiction des mines antipersonnel. Cette convention interdit la production, l’utilisation et le stockage de mines. En 2010, le pays avait déclaré posséder 100 mines qui devaient servir dans le cadre de formations au déminage et d’entraînements aux techniques de combat, selon l’Observatoire des mines antipersonnel. La Convention autorise en principe la conservation d’un faible nombre de mines à des fins de formation aux techniques de déminage.
La MICEGA qui assure la sécurité du président, de son gouvernement et des institutions, est présente en Gambie depuis le départ en exil de l’ex-président Yahya Jammeh. A la demande du nouveau président Adama Barrow, le mandat de la Mission a été prolongé de trois mois.
Barrow se dit en effet satisfait du travail mené par la mission ouest-africaine de maintien de la paix. Toutefois, le nombre de soldats de la MICEGA a été réduit de 700 à 500 hommes originaires, pour l’essentiel, du Sénégal, du Nigeria et du Ghana.