Le fils du défunt opposant historique Etienne Tshisekedi a été désigné à la tête de la présidence politique de la coalition de l’opposition congolaise, le Rassemblement des forces sociales et politiques acquises au changement.
Félix Tshisekedi dirigera le Rassemblement aux côtés de Pierre Lumbi, qui lui a été désigné président du Conseil des Sages. La coalition qui s’est dotée d’une nouvelle direction après la mort de son leader, a opté pour une double présidence. La crise du leadership au sein de la grande formation politique pourrait bien justifier cette solution.
«Le président du Rassemblement représente et engage la coalition auprès des tiers alors que le président du comité des sages assumera, dans le cadre de la mise en application de l’accord du 31 décembre, les fonctions du président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA)», a expliqué à l’AFP le député d’opposition Delly Sessanga.
Les discussions sur l’application de l’accord de cogestion du pays signé fin décembre entre le pouvoir et l’opposition devraient ainsi être relancées. Le processus était bloqué depuis le décès, le 1er février dernier, d’Etienne Tshisekedi qui occupait le poste du président du Conseil des Sages.
Selon cet accord, conclu sous l’égide des évêques catholiques, c’est au président du Conseil des Sages du Rassemblement de prendre les rênes du Conseil national de suivi et de proposer au président Joseph Kabila trois candidats pour le poste de Premier ministre, fonction qui revient à l’opposition dans le cadre de l’accord.
Selon certaines rumeurs, la restructuration du Rassemblement avec une double présidence et la création d’autres organes en son sein n’a pas fait l’unanimité parmi les partis qui font partie de la coalition. Certains réfractaires soupçonnent quelques cadres du Rassemblement qui auraient reçu l’argent de la part du pouvoir pour semer le désordre au sein de la coalition.