Le gouvernement soudanais a exprimé ce mardi, son mécontentement suite à la signature, par le président américain Donald Trump, de la nouvelle version du décret migratoire qui interdit, pour une période de 90 jours, aux ressortissants de six pays musulmans, dont le Soudan, de franchir le sol américain.
Dans un communiqué, le ministre soudanais des Affaires étrangères a fait part de «ses profonds regrets et son mécontentement concernant le décret pris par le président américain».
La mention du Soudan a dû susciter des interrogations au sein de son gouvernement puisque le ministre a souligné qu’aucun crime n’a été commis aux Etats-Unis qui ait été perpétré par des Soudanais. «Les citoyens soudanais n’ont jamais été liés à aucun crime ou acte terroriste commis aux Etats-Unis», a-t-il indiqué. Le chef de la diplomatie soudanaise a invité les autorités américaines à reconsidérer leur décision qui s’avère «sévère».
Donald Trump a signé sa nouvelle version du décret anti-immigration, ce lundi, remplaçant celui paraphé le 27 janvier, mais qui a été bloqué par la justice fédérale. Cette première mouture avait provoqué une vague d’indignation mondiale. Les autorités soudanaises avaient aussi protesté en convoquant le chargé d’affaires américain à Khartoum.
Le Soudan pour qui l’ancien locataire de la Maison Blanche, Barack Obama, a levé partiellement, le 13 janvier dernier, les sanctions économiques, reconnaissant ses efforts dans la lutte contre le terrorisme, n’aura jubilé que deux semaines pratiquement. Le nouveau chef d’Etat américain a terni d’une manière ou d’une autre l’espoir des Soudanais de reprendre les échanges commerciaux avec les Etats-Unis.
En plus du Soudan, l’Iran, la Syrie, la Libye, la Somalie et le Yémen sont dans la liste des pays dont les ressortissants sont interdits d’accès aux Etats-Unis.