La croissance économique en Afrique du Sud affiche un recul de 0,3% en 2016 comparativement à l’année précédente (1,3%), d’après les statistiques rendues publiques ce mardi, par l’Office sud-africain des statistiques.
L’Office a attiré l’attention sur le fait que l’économie la plus industrialisée du continent reste sous la menace d’une récession, la première depuis 2009, dans la mesure où son produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2016.
Les facteurs pointés du doigt pour expliquer ce ralentissement sont la grave sécheresse qui a frappé le pays l’an dernier, la chute de la production agricole (-7,8% sur l’ensemble de l’année) consécutive à la sécheresse, ainsi que les mauvaises performances du secteur minier (-4,7%) frappé par la chute des cours des matières premières.
L’institution chargée des statistiques a toutefois relevé quelques maigres satisfactions, notamment dans le domaine de l’immobilier qui a progressé de 1,9% sur l’année 2016 et dans le secteur de l’industrie manufacturière qui a évolué de 0,7%.
L’Afrique du Sud fait face à un ralentissement de sa croissance économique depuis quelques années, quoi que la première économie industrialisée d’Afrique, riche en minerais.
Le taux de chômage reste très élevé. Mi-février, le président Jacob Zuma a déclaré devant le Parlement que le pays a besoin d’une transformation économique radicale. Il s’était insurgé contre les ménages blancs qui gagnent toujours cinq fois plus que les noirs ainsi que contre les grandes entreprises cotées à la bourse de Johannesburg qui seraient détenues par la minorité blanche.
Zuma a promis que le gouvernement allait faire ce qui est en son pouvoir pour accélérer la transformation en renforçant notamment la discrimination positive à l’emploi et la redistribution des terres.