Deux employés de l’ONU sont portés disparus, depuis dimanche 12 mars, dans la région du Kasaï, au centre de la République démocratique du Congo (RDC).
D’après un communiqué du gouvernement congolais, ils auraient été enlevés, avec quatre Congolais (trois chauffeurs de taxi moto et un interprète), par un groupe non encore identifié. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a fait comprendre que les autorités ignoraient la mission de ces deux experts des Nations Unies dans la région.
«Ce groupe qui sillonnait la province du Kasaï-central à moto, sans que les autorités locales en aient été informées, serait tombé, selon les premières indications, entre les mains des forces négatives non encore identifiées sur le pont Moyo à proximité du village Ngombe, secteur de Bukonde», a-t-il indiqué dans texte.
Les deux employés, Michael Sharp, américain, et Zahida Katalan, suédois, sont des membres du groupe des experts de l’ONU sur la RDC. Ni les autorités congolaises, ni la mission de l’ONU au Congo (Monusco) ne disposent de détails concernant cet enlèvement. Pas de revendication non plus de la part des kidnappeurs. Le gouvernement a annoncé avoir ouvert une enquête.
Le Kasaï, situé au centre de la RDC, est, depuis septembre dernier, le théâtre des violences entre les forces de l’ordre et la rébellion de Kamwina Nsapu, du nom de leur chef traditionnel, tué en août, lors d’une opération militaire, suite à une révolte contre les autorités de Kinshasa.
Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, qui séjourne dans la région de Kasaï, a mis clairement l’enlèvement des experts onusiens à l’actif de cette rébellion. «L’embuscade a eu lieu dans une brousse où il n’y a ni la police ni l’armée. Ce sont bien des jeunes drogués appartenant à la milice de Kamwina Nsapu qui ont attaqué les deux experts», a-t-il fait part.