La ministre burundaise de la Santé Publique et de la lutte contre le Sida, Josiane Nijimbere a annoncé ce lundi, lors d’un point de presse à Bujumbura, la réapparition d’une épidémie de paludisme au Burundi.
«Le ministère de la Santé Publique et de la lutte contre le Sida confirme aujourd’hui que le Burundi fait face à une épidémie de paludisme», a-t-elle affirmé.
Josiane Nijimbere a fait part d’une «mise à jour» faite par le système national de surveillance épidémiologique, en étroite collaboration avec l’OMS, faisant état d’un total cumulé de plus de 1.820.000 cas de paludisme notifiés pour la période allant du 1er janvier au 10 mars 2017. Soit une augmentation de l’ordre de 13%, comparativement à la même période l’année passée.
D’après d’autres investigations menées en relation avec la maladie, il a été constaté que l’augmentation des cas de la malaria a été progressive depuis 2013. Le fléau a touché principalement les provinces du nord et du nord-est du pays, où le seuil épidémique pour la déclaration de l’épidémie a été largement dépassé. D’une manière, la malaria touche actuellement près de trois quart de la population.
Environ 700 cas de décès ont été déjà enregistrés depuis le début de l’année 2017, un chiffre en hausse, puisque toute l’année 2016 a répertorié environ 3000 cas de décès.
Pour faire face à cette situation, la ministre a indiqué qu’un plan de riposte pour une prise en charge efficace de tous les patients est en cours de finalisation. Une enveloppe de 31 millions de dollars américains sera mobilisée. Déjà des commandes d’urgences des médicaments ont été lancées.